Les cigales à Tokyo nous offrent le plaisir de leur chant depuis quelques semaines, celui-ci semblant d'autant plus puissant que la chaleur nous accable.
On trouve ci-et-là des carapaces de cigales fraîchement abandonnées, preuve que celles-ci ont achevé leur patiente mutation, après avoir passé plusieurs années sous terre, pour finalement passer à peu près un mois à se reproduire, en séduisant les dames avec leur chant pour les mâles.
Ça, c'est ce que j'appelle de la patience! Alors bon courage les chtites cigales, et profitez bien ce petit mois!
Jean-Paul nous a invités à voir le feu d'artifices d'Odaiba depuis son appartement, à Akasaka. Depuis celui-ci, nous avions supposé que nous aurions une bonne vue sur le spectacle estival, puisque l'on pouvait voir un petit morceau du Rainbow Bridge.
La réalité a en fait dépassé nos espérances, car si le feu d'artifices n'était pas à l'endroit où nous l'attendions, la vue était plutôt dégagée pour assister au spectacle qui se jouait entre 2 immeubles devant nous.
Pratiquement tout le monde était en tenue de circonstances, Eiko, Kaori, et même Jean-Paul avaient sorti leur yukata, traditionnellement portés pour les chaudes soirées d'été, que l'on voit souvent les soirs de feu d'artifices. J'étais pour ma part simplement vêtu de jeans et de T-shirt, (au même titre que d'autres irréductibles comme Franck et Yuki, mais je me disais que c'est effectivement bien sympathique de sortir habillé comme ça, pour une belle soirée d'été.
L'été est une des périodes de l'année au Japon, où l'on se souvient que quelque part, les Japonais ont su rester simples et garder les habitudes d'autrefois, où les gens du village se retrouvaient pour danser et célébrer les évènements ensemble.
Quelques photos du feu d'artifices à Gaienmae en début de semaine, le lundi soir. Étrange jour pour un feu d'artifices; l'intention était peut-être de limiter le nombre de personnes en jouant sur le fait que beaucoup ne pouvaient pas partir du bureau pour assister au spectacle, qui commençait à 19:30.
Ça n'a malheureusement pas aidé à rendre l'accès plus aisé et les bons plans que nous avions soignement préparés (au moins deux bonnes heures auparavant: "bon, on se retrouve aux alentours de là ou on s'était vus la dernière fois, et puis on avise") avec Fred et Seb sont tombés à l'eau, et nous avons fini par regarder le feu d'artifices chacun dans notre coin... J'étais pour ma part dans un recoin, derrière les bâtiments, qui me donnait une vue correcte quand les feux étaient hauts, mais qui coupait cruellement le bas du spectacle, laissant seulement filtrer les sons des explosions que l'on devinait superbes.
Par rapport à celui de l'année dernière, ce feu d'artifices me semblait tout de même moins impressionnant, et moins coloré. J'ai néanmoins pu trouver un endroit pas trop plein de gens, dégagé des horribles fils électriques de Tokyo.
Pour terminer la journée d'hier, j'ai fait un petit tour par Aoyama la nuit, dans le quartier des vieux immeubles, qui ont tant de charme.
La série de photos commence ici, par une photo d'un spot lumineux avec une image de Pitou en incrustation.
Dans la liste des quelques photos, j'entends déjà les remarques désobligeantes de Fred, à qui j'avais dit quelques semaines plus tôt que je n'aimais pas trop faire des photos de motos ou de voitures ;-). Ce sont en fait davantage les couleurs de cette photo qui m'ont attiré, plus que l'objet en soi!
J'ai profité du beau temps de la journée de samedi (malgré un orage initialement annoncé...), pour rencontrer Ratana, un copain avec qui nous avons partagé notre passion du Japon quand j'étais en France.
Pour changer de Harajuku, que l'on avait vu l'année dernière, nous sommes allés à Shinjuku Gyoen, pour admirer le parc entièrement vert pour l'occasion, la chaleur de l'été japonais ne laissant que peu de chances aux fleurs fragiles qui avaient émergé le printemps précédent. Même le lac était presque entièrement recouvert d'une nappe de nénuphars, qui ont dû bien profiter du temps propice de ces dernières semaines.
En route ensuite vers Shinjuku et son immanquable Kabukicho, un des quartiers les plus louches de Tokyo, où l'on trouve parfois des personnes intéressantes.
De l'autre côté de la ligne Yamanote, en passant par le parc de Ueno, on trouve le même décor: un lac entièrement recouvert de plantes aquatiques à perte de vue. D'autres personnes contemplent le spectable d'une tortue qui fait parfois son apparition, dans l'eau du lac.
En marchant un peu plus, on tombe sur Nezu, que j'ai toujours plaisir à visiter, pour ses rues pittoresques et l'Université de Tokyo aux alentours.
Pour finir la journée, retour à la maison par la ligne Yamanote, en s'amusant à prendre quelques photos par-ci, par-là, sans porter même l'appareil à l'œil. Les tranches de vie auxquelles on peut assister dans un train demanderait vraiment que l'on y fasse plus attention: un gamin s'amuse à se balancer autour d'une barre, une dame lit son mail sur son téléphone portable avec attention, un homme a un regard indiscret sur la jeune femme à ses côtés, les Shibuya girls sont de retour.
La série de photos de Tokyo débute ici, alors que les photos prises dans le métro sont dans la catégorie "photos de rue".
Deux photos prises dans une station de trains, où se trouvaient des écolières dans leurs célèbres habits de la marine, ou prêtes à aller faire du sport.
Les cours le samedi étaient obligatoires un samedi sur deux jusqu'en 2002 au Japon. Depuis, le gouvernement espère que les écoliers apprennent davantage par eux-mêmes en suivant des activités extra-scolaires qu'ils auront choisies (sport, culture, etc.).
Dans le cadre de ces activités, certaines écoles fournissent des cours en supplément du cursus normal, afin de permettre aux élèves d'étudier davantage et de rassurer leurs parents, inquiets d'une baisse du niveau de leur éducation depuis la suppression des cours le samedi! Le port de l'uniforme est aussi obligatoire pendant ces activités pour certaines écoles.
Il faudra décidément encore quelques bonnes années, avant que la mentalité japonaise change sur l'éducation, pour que tout le monde se rende compte que ce n'est pas en forçant les gens à porter des uniformes et en leur bourrant le crâne que l'on développe une personnalité en phase avec le monde d'aujourd'hui.
Sur la place Karajan de Ark Hills, chacun fait ce qu'il lui plaît: cela va des personnes qui amènent leurs enfants pour jouer, la place étant bien assez grande pour leur permettre de courir et de s'amuser dans tous les sens, jusqu'aux collègues qui font tranquillement la sieste, l'un à côté de l'autre.
Que les lecteurs se rassurent, Fred et moi n'en sommes restés qu'à la phase de prendre un café après le déjeuner, sur les marches de la place.
Excusez cette démonstration de violence dans la scène de cette goutte de pluie qui s'abat violemment sur une table en pleine saison des pluies.
La pluie n'a pas cessé de tomber aujourd'hui et j'ai l'impression que demain aura la même allure, ce qui a des chances de compromettre notre partie de golf hebdomadaire (ou du moins que l'on espérait hebdomadaire) demain avec Seb et Fred.
En allant au bureau ce matin, j'ai assisté de manière un peu voyeuriste au drame de l'écolier refusant d'aller à l'école tiré de force par sa mère.
Je ne sais pas ce qui rebutait tant cet écolier d'école élémentaire (小学生), reconnaissable à son petit chapeau obligatoire, mais connaissant les problèmes auxquels les écoles japonaises sont régulièrement confrontées, on peut tout imaginer... De la simple hantise du professeur ou d'une discipline à étudier, on peut trouver des cas plus graves et pourtant tristement habituels, comme le racket et la violence exercés par les élèves des classes supérieures.
C'est doublement triste que le phénomène existe depuis longtemps et semble persister sans que grande attention n'y soit prêtée et que le système éducationnel japonais ne soit pas plus efficace à rendre l'école un vrai lieu d'étude et d'échanges, au lieu d'être un endroit de hantise pour des générations de jeunes japonais, qui auront par la suite du mal à réaliser l'importance des études.
Cette autre photo a été prise sous un arrêt de bus, où une chaise de fortune indique le numéro de téléphone pour un réparateur de meubles de cabinets. Je pense que cela fait plusieurs années que cette chaise se trouve là, et je trouve génial le fait que d'une part l'annonce soit aussi spécifique, et d'autre part que personne n'ait déplacé la chaise ou pensé à la remplacer par un banc, plus pratique pour les gens qui attendent le bus!
J'ai volé cette image dans la rue, en voyant ce vieil homme travailler dans le fond de sa boutique de bric et de brac, à peine plus large que l'ouverture de la porte.
Tokyo est encore rempli de ce genre de petites boutiques en bois, dans lesquelles on trouve de tout et n'importe quoi, alors que quelques mètres plus loin, se trouvent des magasins de luxe ou des bâtiments d'affaires.
Je me demande parfois comment ces braves personnes parviennent à maintenir leur business, mais en tout cas, je trouve ça plutôt sympathique. C'est typiquement le genre de témoignages, que la ville possède une histoire, qui manque cruellement aux villes plus jeunes et sans réelle personnalité.
Quelques photos prises dans Aoyama, autour d'un coin bien fleuri, pour voir tous les insectes à la tâche.
On sent ce même air d'été en se promenant dans les rues d'Omotesando, en observant les devantures des diverses boutiques, en particulier celle de Samantha Thavasa, qui arbore fièrement une photo de la sublime Beyoncé, en plein dans le carrefour d'Omotesando. Quelques semaines auparavant, il s'agissait des sœurs Hilton, mais je préfère clairement l'affiche actuelle :).
Enfin, tout cela n'empêche pas la nature de faire son boulot et de bien se lâcher de temps en temps, comme ça a été le cas samedi soir, avec une averse impitoyable lorsque l'on est en scooter à Shinjuku. En moins de 30s, j'étais trempé jusqu'aux os, je n'ai même eu le temps de m'arrêter sur le côté pour m'abriter, car j'étais coincé dans le traffic...
Ça fait toujours bon effet d'entrer dans un magasin complètement trempé. L'avantage étant évidemment que tout le monde se pousse pour vous laisser passer, j'avais quand même l'impression d'être le dieu putride que l'on voit dans le Voyage de Chihiro, pour ceux qui ont vu le film (que je recommande à tout le monde, soit dit en passant).
Encore un peu de courage, le bout du tunnel n'est pas si loin et la saison des pluies fera suite à un bel été, chaud et humide, comme c'est toujours le cas à Tokyo!
Une photo d'un vieux téléphone, dans un coin de l'immeuble dans lequel je travaille. J'adore la forme et la texture des touches, mises en valeur sur les bords par l'éclairage. Un bon téléphone comme on les aime!
Si j'en ai l'occasion, il faudra que je prenne la photo d'un bon gros téléphone public à cadran, comme on ne pense en voir que dans les dessins animés!
Eiko et moi revenons de trois jours de rêve passés à Hokkaido, à Toya, pour être plus précis, dans le Windsor Hotel, un somptueux hôtel construit sur une colline qui surplombe la ville de Toya, lui donnant une vue magnifique sur le lac Toyako ou sur les montagnes aux alentours, parfois même lorsque les nuages couvrent le reste de la région.
L'hôtel abrite quelques grands restaurants, tels que la cuisine somptueuse de Michel Bras, une vraie redécouverte du goût, avec une cuisine originale, subtile et délicate, ou bien le restaurant Wakuzen, simplement le meilleur restaurant de sushis qu'il m'ait été offert de déguster. Non seulement le chef excelle dans son art, mais en plus, Hokkaido dispose de produits évidemment plus frais que ce que l'on peut trouver à Tokyo, comme le Botan ebi, une crevette typique de Hokkaido, mais qui est très sensible aux transport et meurt avant d'arriver à destination.
Les balades sur le bords du lac ou en forêt, sur l'île au milieu du lac (justement appelée Nakajima 中島) sont plutôt agréables, ainsi que la petite promenade en cheval. Mais rien ne remplace le plaisir d'un bon bain dans un onsen en fin de journée! D'ailleurs, les japonais ne s'y trompent pas et c'est bien un des plaisirs simples qu'ils adorent. Cela en devient presque un rite. On entre dans une pièce commune, avec sa petite serviette pour cacher sa nudité, mais surtout pas pour la tremper dans le bain commun! Pour éviter de mouiller la serviette, on peut faire comme les vieux habitués et la plier pour la poser élégamment sur la tête tout en profitant pleinement du bain.
Ce n'est seulement lorsque l'on prend sa 2ème douche (la première servant à se laver, de manière à ne pas salir le bain) que l'on utilise sa serviette pour se laver. Assis sur un petit tabouret en bois, on remplit une bassine en bois pour tremper sa serviette et se frotter énergiquement, avant de se vider la bassine d'eau chaude sur la tête... J'adore vraiment cette culture! :)
Enfin bref, Hokkaido ne nous a réservé que des bonnes surprises, et même si le prix du petit séjour à l'hôtel de luxe ne permet pas de faire ce genre d'escapades trop souvent, c'est une expérience ennivrante que je recommande à tout le monde et que je reconduirais avec plaisir.
Les photos sont dans la galerie dans la section Japon, alors que les photos d'Eiko et de moi sont dans la section privée.
Du gris maussade de ce dimanche pluvieux, le jaune d'une vieille Fiat se détache avec une fierté qui a le goût d'une moquerie. Et la pluie qui ne cesse de tomber ne fait que mettre encore plus en valeur cette armure flamboyante dans la rue paisible.
Les mille et une goutelettes sont sagement ordonnées, comme soumises à la l'inévitable arrogance de cette voiture.
C'est encore une journée pluvieuse que Tokyo nous a réservée aujourd'hui, lavant une ville à peine habituée à un temps presque estival.
Ca en devient une tradition: Eiko et moi sommes encore allés à Shinjuku Gyoen pour Midori no Hi, le jour de la nature au Japon et le premier jour férié de la Golden Week. Les sakura avaient déjà perdu toutes leurs fleurs, laissant place à de belles feuilles vertes sur leurs branches, tandis que le sol était complètement rose, couvert d'un tapis de sakura tombés pendant la semaine. J'avais déjà pris des photos de la scène, il y a 2 ans.
Cette journée nous a également donné un aperçu de ce que l'été sera, avec des températures proches de 25°, qui tranchent avec le froid de la semaine dernière...
Les quelques photos prises aujourd'hui sont dans la galerie, comme d'habitude. La première photo a été prise dans l'agréable jardin de Meiji Kinenkan, où Eiko et moi avons fêté une partie de notre mariage. Le reste des photos vient de Shinjuku Gyoen, y compris la photo du momiji ci-dessus. Le momiji reste un de mes arbres favoris, aussi bien pour son vert éclatant au printemps, surtout lorsque les rayons du soleil est filtré par ses feuilles, que pour son rouge flamboyant en automne.
Au passage: l'entrée de Shinjuku Gyoen est payante et coûte 200 yens (autant dire que ce n'est pas cher payer quand on voit la qualité de l'entretien du jardin), mais pour Midori no Hi, le 29 avril chaque année, l'entrée est gratuite pour inciter les gens à célébrer ce jour écologique.